Recréer l’histoire des roches
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Recréer l’histoire des roches
Une machine expérimentale unique en Algérie
Recréer l’histoire des roches
Avec
cette machine, nous pourrons “fabriquer’’ une chaîne de montagnes en
quelques jours ! » Après plusieurs mois de travail, Djelloul Belhaï,
professeur en géologique à l’Institut des sciences de la Terre à
l’université Houari Boumediène à Alger, s’apprête à mettre en marche sa
machine d’expérimentation géologique.
Plusieurs
laboratoires dans le monde utilisent cet appareil depuis les années
1930 pour comprendre la formation des phénomènes géologiques, mais
celui de Djelloul Belhaï est un prototype en Algérie. « J’ai dessiné le
schéma puis l’ai donné à un atelier qui s’est occupé de la
fabrication », explique-t-il. Reste encore à trouver les matériaux à
mettre à l’intérieur. « En France, par exemple, les scientifiques
utilisent du sable de Fontainebleau, explique-t-il. Car il répond à des
critères particuliers de frottement. Comme je ne peux pas me fournir
aussi loin, j’ai trouvé à Bou Saâda du sable dunaire qui présente les
mêmes caractéristiques. » Le sable sert à comprendre le comportement de
la partie rigide du manteau ou de la croûte terrestre. Autre ingrédient
nécessaire pour simuler le comportement de la partie visqueuse du
manteau : la silicone. Certains laboratoires utilisent même du miel de
Hongrie, idéal pour comprendre la sténosphère. Une fois tous ces
« ingrédients » mis dans la machine, le scientifique opère en trois
temps : « D’abord, nous allons tamiser le sable et colorer les strates
pour bien voir comment s’effectue le découpage mécanique, détaille
Djelloul Belhaï. Un moteur, relié à la boîte modèle va ensuite impulser
un mouvement léger, de quelques millimètres par heure, qui va provoquer
le déplacement du fond de la boîte à l’image du déplacement de deux
plaques tectoniques. » Après avoir pris des photos, le chercheur
versera ensuite un peu d’eau pour cimenter les strates de sable et
procédera à un découpage en tranches, puis à une mesure des angles des
failles ou des plis. « En fait, résume-t-il, nous reprenons la
structure de la zone qui nous intéresse à son état initial. »
Par Mélanie Matarese El Watan
cette machine, nous pourrons “fabriquer’’ une chaîne de montagnes en
quelques jours ! » Après plusieurs mois de travail, Djelloul Belhaï,
professeur en géologique à l’Institut des sciences de la Terre à
l’université Houari Boumediène à Alger, s’apprête à mettre en marche sa
machine d’expérimentation géologique.
Plusieurs
laboratoires dans le monde utilisent cet appareil depuis les années
1930 pour comprendre la formation des phénomènes géologiques, mais
celui de Djelloul Belhaï est un prototype en Algérie. « J’ai dessiné le
schéma puis l’ai donné à un atelier qui s’est occupé de la
fabrication », explique-t-il. Reste encore à trouver les matériaux à
mettre à l’intérieur. « En France, par exemple, les scientifiques
utilisent du sable de Fontainebleau, explique-t-il. Car il répond à des
critères particuliers de frottement. Comme je ne peux pas me fournir
aussi loin, j’ai trouvé à Bou Saâda du sable dunaire qui présente les
mêmes caractéristiques. » Le sable sert à comprendre le comportement de
la partie rigide du manteau ou de la croûte terrestre. Autre ingrédient
nécessaire pour simuler le comportement de la partie visqueuse du
manteau : la silicone. Certains laboratoires utilisent même du miel de
Hongrie, idéal pour comprendre la sténosphère. Une fois tous ces
« ingrédients » mis dans la machine, le scientifique opère en trois
temps : « D’abord, nous allons tamiser le sable et colorer les strates
pour bien voir comment s’effectue le découpage mécanique, détaille
Djelloul Belhaï. Un moteur, relié à la boîte modèle va ensuite impulser
un mouvement léger, de quelques millimètres par heure, qui va provoquer
le déplacement du fond de la boîte à l’image du déplacement de deux
plaques tectoniques. » Après avoir pris des photos, le chercheur
versera ensuite un peu d’eau pour cimenter les strates de sable et
procédera à un découpage en tranches, puis à une mesure des angles des
failles ou des plis. « En fait, résume-t-il, nous reprenons la
structure de la zone qui nous intéresse à son état initial. »
Par Mélanie Matarese El Watan
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