Actualité Économique
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Actualité Économique
Inauguration du supertanker à Arzew
Le Mesdar, premier jalon pour une flotte de pétroliers
Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a procédé hier, à
bord du navire qui venait d’accoster la veille le port pétrolier de
Bethioua, à l’inauguration du premier chargement d’un produit algérien
du super tanker le Mesdar (nom d’un champ pétrolier de la région de
Hassi Messaoud) qui a été mis à l’eau début août 2007.
Ce VLCC (very large crude carrier), considéré comme le premier super
tanker du groupe Sonatrach, a été construit en Chine, plus précisément
dans la ville de Nantong, au chantier naval sino-japonais Nacks, une
joint venture entre une firme chinoise, Ocean Shipping Compagnie, et un
groupe japonais, Kawazaki Heavy Industries. Il a été mis à l’eau début
août 2007 avant son baptême le 19 octobre 2007. Ce pétrolier flambant
neuf a été acquis par New Ocean Shipping Venture Ltd (NOSVL).
L’armateur est donc une autre joint venture à parts égales entre
Kawazaki ShipBuilding Corporation (KSC) et Sonatrach Petroleum
Corporation (SPC), une filiale de Sonatrach domiciliée à Londres. Selon
des cadres de la société algérienne, le montage financier a été de 10%
pour chacune des parties de la joint venture et 80% assurés par une
banque japonaise. Le navire est inscrit sous pavillon Monrovia au
Liberia et loué pour être exploité par Sonatrach pendant 20 ans. Chakib
Khelil, qui est intervenu lors d’un point de presse improvisé sur le
pont de ce super tanker, a d’abord rappelé que cette acquisition
(indirecte ?) entre dans le cadre des objectifs tracés par le
gouvernement et Sonatrach visant à assurer par nos propres moyens et à
hauteur de 50% le transport de la production nationale en pétrole à
l’horizon 2015. Il évoquera dans la même optique les projets futurs
visant à se doter de bitumiers et d’autres navires pour le transport
des produits pétrochimiques. A ce titre, il rappellera également les
méthaniers acquis par Hyproc (filiale de Sonatrach) dont l’un des plus
importants, le Lalla Fatma n’Soumeur. Le ministre s’est félicité de la
célérité de réalisation puisque le Mesdar (21 m de tirant d’eau et une
capacité de transport de 2 millions de barils de pétrole, soit
l’équivalent de près de 350 000 t) a été livré en seulement 10 mois,
avec 2 mois d’avance sur le délai prévu. Il aura coûté près de 120
millions de dollars. L’affrètement pour des compagnies pétrolières est
évalué à 140 000 dollars par jour. Selon le ministre, les frais
s’élèvent à plus de 40 000 dollars par jour, ce qui représente un
bénéfice supplémentaire pour la compagnie de près de 10 000 dollars
quotidiennement. La cargaison inaugurée est pour le compte de la
compagnie norvégienne Statoil et devra être livrée aux Etats-Unis.
Questionné au sujet de la durée de la traversée, le capitaine du tanker
l’a évaluée à 14 jours, sauf imprévus météorologiques. A noter
cependant que c’est la deuxième cargaison que le Mesdar a eu à
transporter puisque, en venant de la mer de Chine, il a fait escale
dans des pays du Golfe (à Oman et à Dubai) pour charger pour le compte
de Shell, traverser le canal de Suez (en déchargeant et en rechargeant
pour le passage) et livrer à Rotterdam avant d’accoster le port Arzew.
« Les capacités de transport et les caractéristiques techniques de
telles acquisitions permettent de réduire les frais de transport du
baril de pétrole et optimiser les gains mais aussi et surtout être
compétitif vis-à-vis des compagnies asiatiques, notamment coréennes et
chinoises qui ont investi le secteur », explique le ministre qui a mis
l’accent sur le fait que le Mesdar est également le premier pétrolier
de SPC qui possédait jusque-là des GPLiers.
« Les prix du pétrole vont baisser au printemps »
« Les prix du pétrole vont baisser à partir du printemps mais ils vont
rester dans le même ordre de grandeur », prévoit Chakib Khelil,
ministre de l’Energie et des Mines, qui pense, selon son analyse,
qu’« il n’y a aucun déséquilibre entre l’offre et la demande de
produits pétroliers sur le marché mondial pouvant justifier les hausses
des prix ». Selon lui, le rôle de l’OPEP se limite à fournir le marché
mondial en quantités suffisantes. Par contre, il suggère de prendre en
considération la crise économique qui secoue les Etats-Unis d’Amérique
et ses répercussions sur les fonds d’investissement et leur
orientation, mais aussi le rôle que jouent les spéculateurs sur le
marché mondial du pétrole. Le ministre qui est intervenu en marge de
l’inauguration de la première cargaison de pétrole algérien transporté
par le nouveau supertanker le Mesdar a également estimé que les fonds
d’investissement qui se sont rabattus sur le secteur pétrolier peuvent
se retirer du jour au lendemain et créer des déséquilibres.
Renforcement du partenariat avec l’Algérie
Une nouvelle mission d’entrepreneurs italiens
Après la mission du patronat italien effectuée en Algérie, en juin 2007,
c’est au tour de la chambre de commerce de Milan d’encadrer le voyage
de plusieurs dizaines d’entrepreneurs italiens désireux de prospecter
le marché algérien et de voir de près les opportunités
d’investissements.
La balance commerciale entre l’Algérie et l’Italie, si elle reste en
faveur de notre pays avec un total d’exportations évalué à 5,7
milliards d’euros (pour les trois premiers trimestres de l’an 2007),
n’en connaît pas moins une légère amélioration au profit du commerce
italien. En effet, les exportations de l’industrie de la péninsule ont
enregistré une hausse de 8%, réalisant un total de 1 milliard et 200
millions d’euros. Les hydrocarbures dominent toujours les échanges
commerciaux entre les deux pays, avec une part de 98% de l’ensemble des
exportations algériennes vers l’Italie, selon un bilan dressé récemment
selon les données fournies par l’Istat (Institut italien des
statistiques). De toutes les régions de la péninsule, c’est la
Lombardie (province de Milan) qui conserve le leadership dans le
partenariat avec les entreprises nationales, avec un taux de 65,1% de
l’ensemble des importations (cinq fois plus qu’en 2006) et 37,5% des
exportations italiennes. Les produits commercialisés par le nord de
l’Italie vers l’Algérie restent principalement les machines, les
véhicules de transport et l’équipement technique, soit 39% de
l’ensemble des exportations. En deuxième position, on trouve les
produits finis (cuir, liège, bois, caoutchouc, papier, matériaux
ferreux et non ferreux…). En organisant une mission importante des
représentants de grandes sociétés lombardes à Alger du 27 au 30
janvier, les responsables de la chambre de commerce de Milan veulent
impulser les échanges entre les deux partenaires méditerranéens et
stimuler les investissements, encore en deçà des aspirations des
entrepreneurs d’ici et d’ailleurs. Lors du sommet bilatéral de Alghero
(Sardaigne), qui avait réuni le président de la République Abdelaziz
Bouteflika avec le président du Conseil italien Romano Prodi, les deux
parties s’étaient engagées à faciliter les procédures pour l’octroi de
visas d’affaires pour les entrepreneurs des deux pays engagés dans ce
partenariat. Reste que les hommes d’affaires italiens voient encore
comme le talon d’Achille de l’économie algérienne, « une irritante
bureaucratie dans les transactions commerciales et des lenteurs trop
souvent accusées dans les démarches permettant d’investir en Algérie ».
Mais face aux opportunités réelles qu’offrent une économie en plein
essor et un marché très dynamique, les émissaires italiens veulent bien
jauger, sur place, la cadence des réformes annoncées et engagées par le
gouvernement de Abdelaziz Belkhadem, afin de s’en faire les promoteurs
auprès de leurs sociétés, nous assurent plusieurs d’entre eux.
Pour la période 2008-2012
Sonatrach : un nouveau plan d’investissement de 45 milliards de dollars
Le gros de ce montant ira au développement de la pétrochimie dont on
attend une augmentation des exportations, une meilleure couverture des
besoins locaux, notamment en produits raffinés et une plus grande
intégration de l’industrie nationale.
Le conseil exécutif de Sonatrach vient de décider d’engager 45 milliards
de dollars d’investissements au titre du plan de développement de la
compagnie pétrolière nationale 2008-2012, nous a indiqué le P-DG de
Sonatrach, M. Mohamed Meziane, soit à peu près le même niveau
d’investissement que le précédent programme. Le gros ira à la
pétrochimie avec un volume de 20 milliards de dollars. Sonatrach a
décidé d’injecter 10 milliards de dollars dans l’amont, 6 milliards de
dollars dans le transport d’hydrocarbures, 1,8 milliard de dollars pour
l’hygiène, sécurité et environnement.
En 2008, Sonatrach envisage de
conclure les accords de partenariat concernant le restant des
mégaprojets dans le domaine de la pétrochimie au nombre de cinq : la
raffinerie de Tiaret, le projet de craquage de Naphta de Skikda, une
usine d’ammoniac à Béni-Saf, le projet de craquage de fuel, le projet
de déshydrogénation de propane.
Pour l’ensemble de ces projets, les
discussions sont en cours pour le choix de partenaire(s). L’année
dernière, Sonatrach avait conclu des accords de partenariat avec Total
pour la réalisation d’un complexe de vapocraquage de l’éthane à Arzew,
avec un consortium international pour la réalisation complexe de
méthanol à Arzew, avec respectivement Orascom et l’omanais Suhail pour
la réalisation de deux complexes d’ammoniac et d’urée à Oran. Ce
programme a suscité l’intérêt de firmes internationales : les
allemandes Man Ferrostaal et Lurgi, la saoudienne Sabic, les japonaises
Mitsui et Jol, la Chinoise CNPC, le koweïtien Qurain. Concernant le
transport d’hydrocarbures par canalisations, les 6 milliards de dollars
d’investissements prévus couvriront en partie la part de Sonatrach dans
les gazoducs Medgaz et Galsi. L’accroissement des fonds propres, grâce
à la hausse des prix du baril de pétrole, permettra à Sonatrach de
couvrir plus aisément le financement de ses investissements. Le montant
de ce plan est passé, notons-le, d’environ 30 milliards de dollars en
2006 à 45 milliards de dollars en 2007 et 2008. Nouveauté avec la mise
en œuvre des amendements à la loi sur les hydrocarbures, Sonatrach est
contrainte de mettre la main à la poche pour couvrir sa part de
financement, au moins 51%, dans les projets d’exploration ou de
développement de gisements en partenariat. Elle n’était pas tenue par
cette obligation auparavant.
Enfin, en matière d’exploration, le rythme des travaux sera maintenu.
Les
efforts se concentreront sur les travaux de délinéation, au regard des
nombreuses découvertes enregistrées ces dernières années : 18 en 2006,
20 en 2007. Conjoncture oblige, Sonatrach et ses partenaires comme
Total, Statoil, Repsol, Anadarko auront hâte de développer leurs
réserves surtout en gaz.
Le Mesdar, premier jalon pour une flotte de pétroliers
Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a procédé hier, à
bord du navire qui venait d’accoster la veille le port pétrolier de
Bethioua, à l’inauguration du premier chargement d’un produit algérien
du super tanker le Mesdar (nom d’un champ pétrolier de la région de
Hassi Messaoud) qui a été mis à l’eau début août 2007.
Ce VLCC (very large crude carrier), considéré comme le premier super
tanker du groupe Sonatrach, a été construit en Chine, plus précisément
dans la ville de Nantong, au chantier naval sino-japonais Nacks, une
joint venture entre une firme chinoise, Ocean Shipping Compagnie, et un
groupe japonais, Kawazaki Heavy Industries. Il a été mis à l’eau début
août 2007 avant son baptême le 19 octobre 2007. Ce pétrolier flambant
neuf a été acquis par New Ocean Shipping Venture Ltd (NOSVL).
L’armateur est donc une autre joint venture à parts égales entre
Kawazaki ShipBuilding Corporation (KSC) et Sonatrach Petroleum
Corporation (SPC), une filiale de Sonatrach domiciliée à Londres. Selon
des cadres de la société algérienne, le montage financier a été de 10%
pour chacune des parties de la joint venture et 80% assurés par une
banque japonaise. Le navire est inscrit sous pavillon Monrovia au
Liberia et loué pour être exploité par Sonatrach pendant 20 ans. Chakib
Khelil, qui est intervenu lors d’un point de presse improvisé sur le
pont de ce super tanker, a d’abord rappelé que cette acquisition
(indirecte ?) entre dans le cadre des objectifs tracés par le
gouvernement et Sonatrach visant à assurer par nos propres moyens et à
hauteur de 50% le transport de la production nationale en pétrole à
l’horizon 2015. Il évoquera dans la même optique les projets futurs
visant à se doter de bitumiers et d’autres navires pour le transport
des produits pétrochimiques. A ce titre, il rappellera également les
méthaniers acquis par Hyproc (filiale de Sonatrach) dont l’un des plus
importants, le Lalla Fatma n’Soumeur. Le ministre s’est félicité de la
célérité de réalisation puisque le Mesdar (21 m de tirant d’eau et une
capacité de transport de 2 millions de barils de pétrole, soit
l’équivalent de près de 350 000 t) a été livré en seulement 10 mois,
avec 2 mois d’avance sur le délai prévu. Il aura coûté près de 120
millions de dollars. L’affrètement pour des compagnies pétrolières est
évalué à 140 000 dollars par jour. Selon le ministre, les frais
s’élèvent à plus de 40 000 dollars par jour, ce qui représente un
bénéfice supplémentaire pour la compagnie de près de 10 000 dollars
quotidiennement. La cargaison inaugurée est pour le compte de la
compagnie norvégienne Statoil et devra être livrée aux Etats-Unis.
Questionné au sujet de la durée de la traversée, le capitaine du tanker
l’a évaluée à 14 jours, sauf imprévus météorologiques. A noter
cependant que c’est la deuxième cargaison que le Mesdar a eu à
transporter puisque, en venant de la mer de Chine, il a fait escale
dans des pays du Golfe (à Oman et à Dubai) pour charger pour le compte
de Shell, traverser le canal de Suez (en déchargeant et en rechargeant
pour le passage) et livrer à Rotterdam avant d’accoster le port Arzew.
« Les capacités de transport et les caractéristiques techniques de
telles acquisitions permettent de réduire les frais de transport du
baril de pétrole et optimiser les gains mais aussi et surtout être
compétitif vis-à-vis des compagnies asiatiques, notamment coréennes et
chinoises qui ont investi le secteur », explique le ministre qui a mis
l’accent sur le fait que le Mesdar est également le premier pétrolier
de SPC qui possédait jusque-là des GPLiers.
« Les prix du pétrole vont baisser au printemps »
« Les prix du pétrole vont baisser à partir du printemps mais ils vont
rester dans le même ordre de grandeur », prévoit Chakib Khelil,
ministre de l’Energie et des Mines, qui pense, selon son analyse,
qu’« il n’y a aucun déséquilibre entre l’offre et la demande de
produits pétroliers sur le marché mondial pouvant justifier les hausses
des prix ». Selon lui, le rôle de l’OPEP se limite à fournir le marché
mondial en quantités suffisantes. Par contre, il suggère de prendre en
considération la crise économique qui secoue les Etats-Unis d’Amérique
et ses répercussions sur les fonds d’investissement et leur
orientation, mais aussi le rôle que jouent les spéculateurs sur le
marché mondial du pétrole. Le ministre qui est intervenu en marge de
l’inauguration de la première cargaison de pétrole algérien transporté
par le nouveau supertanker le Mesdar a également estimé que les fonds
d’investissement qui se sont rabattus sur le secteur pétrolier peuvent
se retirer du jour au lendemain et créer des déséquilibres.
Renforcement du partenariat avec l’Algérie
Une nouvelle mission d’entrepreneurs italiens
Après la mission du patronat italien effectuée en Algérie, en juin 2007,
c’est au tour de la chambre de commerce de Milan d’encadrer le voyage
de plusieurs dizaines d’entrepreneurs italiens désireux de prospecter
le marché algérien et de voir de près les opportunités
d’investissements.
La balance commerciale entre l’Algérie et l’Italie, si elle reste en
faveur de notre pays avec un total d’exportations évalué à 5,7
milliards d’euros (pour les trois premiers trimestres de l’an 2007),
n’en connaît pas moins une légère amélioration au profit du commerce
italien. En effet, les exportations de l’industrie de la péninsule ont
enregistré une hausse de 8%, réalisant un total de 1 milliard et 200
millions d’euros. Les hydrocarbures dominent toujours les échanges
commerciaux entre les deux pays, avec une part de 98% de l’ensemble des
exportations algériennes vers l’Italie, selon un bilan dressé récemment
selon les données fournies par l’Istat (Institut italien des
statistiques). De toutes les régions de la péninsule, c’est la
Lombardie (province de Milan) qui conserve le leadership dans le
partenariat avec les entreprises nationales, avec un taux de 65,1% de
l’ensemble des importations (cinq fois plus qu’en 2006) et 37,5% des
exportations italiennes. Les produits commercialisés par le nord de
l’Italie vers l’Algérie restent principalement les machines, les
véhicules de transport et l’équipement technique, soit 39% de
l’ensemble des exportations. En deuxième position, on trouve les
produits finis (cuir, liège, bois, caoutchouc, papier, matériaux
ferreux et non ferreux…). En organisant une mission importante des
représentants de grandes sociétés lombardes à Alger du 27 au 30
janvier, les responsables de la chambre de commerce de Milan veulent
impulser les échanges entre les deux partenaires méditerranéens et
stimuler les investissements, encore en deçà des aspirations des
entrepreneurs d’ici et d’ailleurs. Lors du sommet bilatéral de Alghero
(Sardaigne), qui avait réuni le président de la République Abdelaziz
Bouteflika avec le président du Conseil italien Romano Prodi, les deux
parties s’étaient engagées à faciliter les procédures pour l’octroi de
visas d’affaires pour les entrepreneurs des deux pays engagés dans ce
partenariat. Reste que les hommes d’affaires italiens voient encore
comme le talon d’Achille de l’économie algérienne, « une irritante
bureaucratie dans les transactions commerciales et des lenteurs trop
souvent accusées dans les démarches permettant d’investir en Algérie ».
Mais face aux opportunités réelles qu’offrent une économie en plein
essor et un marché très dynamique, les émissaires italiens veulent bien
jauger, sur place, la cadence des réformes annoncées et engagées par le
gouvernement de Abdelaziz Belkhadem, afin de s’en faire les promoteurs
auprès de leurs sociétés, nous assurent plusieurs d’entre eux.
Pour la période 2008-2012
Sonatrach : un nouveau plan d’investissement de 45 milliards de dollars
Le gros de ce montant ira au développement de la pétrochimie dont on
attend une augmentation des exportations, une meilleure couverture des
besoins locaux, notamment en produits raffinés et une plus grande
intégration de l’industrie nationale.
Le conseil exécutif de Sonatrach vient de décider d’engager 45 milliards
de dollars d’investissements au titre du plan de développement de la
compagnie pétrolière nationale 2008-2012, nous a indiqué le P-DG de
Sonatrach, M. Mohamed Meziane, soit à peu près le même niveau
d’investissement que le précédent programme. Le gros ira à la
pétrochimie avec un volume de 20 milliards de dollars. Sonatrach a
décidé d’injecter 10 milliards de dollars dans l’amont, 6 milliards de
dollars dans le transport d’hydrocarbures, 1,8 milliard de dollars pour
l’hygiène, sécurité et environnement.
En 2008, Sonatrach envisage de
conclure les accords de partenariat concernant le restant des
mégaprojets dans le domaine de la pétrochimie au nombre de cinq : la
raffinerie de Tiaret, le projet de craquage de Naphta de Skikda, une
usine d’ammoniac à Béni-Saf, le projet de craquage de fuel, le projet
de déshydrogénation de propane.
Pour l’ensemble de ces projets, les
discussions sont en cours pour le choix de partenaire(s). L’année
dernière, Sonatrach avait conclu des accords de partenariat avec Total
pour la réalisation d’un complexe de vapocraquage de l’éthane à Arzew,
avec un consortium international pour la réalisation complexe de
méthanol à Arzew, avec respectivement Orascom et l’omanais Suhail pour
la réalisation de deux complexes d’ammoniac et d’urée à Oran. Ce
programme a suscité l’intérêt de firmes internationales : les
allemandes Man Ferrostaal et Lurgi, la saoudienne Sabic, les japonaises
Mitsui et Jol, la Chinoise CNPC, le koweïtien Qurain. Concernant le
transport d’hydrocarbures par canalisations, les 6 milliards de dollars
d’investissements prévus couvriront en partie la part de Sonatrach dans
les gazoducs Medgaz et Galsi. L’accroissement des fonds propres, grâce
à la hausse des prix du baril de pétrole, permettra à Sonatrach de
couvrir plus aisément le financement de ses investissements. Le montant
de ce plan est passé, notons-le, d’environ 30 milliards de dollars en
2006 à 45 milliards de dollars en 2007 et 2008. Nouveauté avec la mise
en œuvre des amendements à la loi sur les hydrocarbures, Sonatrach est
contrainte de mettre la main à la poche pour couvrir sa part de
financement, au moins 51%, dans les projets d’exploration ou de
développement de gisements en partenariat. Elle n’était pas tenue par
cette obligation auparavant.
Enfin, en matière d’exploration, le rythme des travaux sera maintenu.
Les
efforts se concentreront sur les travaux de délinéation, au regard des
nombreuses découvertes enregistrées ces dernières années : 18 en 2006,
20 en 2007. Conjoncture oblige, Sonatrach et ses partenaires comme
Total, Statoil, Repsol, Anadarko auront hâte de développer leurs
réserves surtout en gaz.
Re: Actualité Économique
En raison de la hausse des charges
Les boulangers veulent augmenter les prix du pain
Les pratiques de nombre de ces commerçants sont dénoncées : non-respect des prix fixés par l’État, trafic sur le poids de la baguette et revente à large échelle du produit. Des représentants de l’UGCAA, eux, accusent les minotiers de spéculation sur la farine.
Les boulangers d’Alger, réunis hier en assemblée générale, ne sont pas au bout de leur peine. Les différents appels adressés aux pouvoirs publics, notamment le ministère du Commerce, pour une rencontre à fin de leur soumettre leurs doléances sont restés lettre morte.
Du coup, la révolte gronde et certains sont pressés de passer à l’acte et de recourir à la grève. Les boulangers, qui revendiquent l'augmentation du prix de la baguette de pain ordinaire, fixé à 7,5 DA depuis 1996, n'arrivent pas à équilibrer leur trésorerie.
Au-delà de la farine, les boulangers évoquent les autres factures (eau, électricité, charges salariales…) qui, elles, ont connu des hausses parfois importantes. Les interventions des pouvoirs publics ne rassurent pas les boulangers. Et pour cause, ils accusent les minotiers de faire de la spéculation sur la farine. “Ils nous livrent la farine à des prix plus élevés que ceux imposés par le gouvernement. Ils n’acceptent pas de facture. Ils nous remettent simplement des bons sur lesquels est portée la quantité, mais pas le prix de vente”, soulignent-ils.
Pourtant, les prix à la production et aux différents stades de la distribution de la farine destinée à la panification et aux ménages sont fixés par décret exécutif n°96-132 du 13 avril 1996. Aux termes des dispositions de ce décret, les prix applicables à la farine courante en vrac sont de 2 000 DA le quintal aux boulangers. Ces prix étaient déterminés sur la base d’un prix de cession de 1 285 DA/q de blé tendre par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) aux minotiers.
Le différentiel entre le prix de revient à l’importation du blé tendre et le prix de cession aux minoteries ainsi retenu est couvert par le budget de l’État, qui consacre, à ce titre, un montant annuel de 55 milliards de dinars comme soutien au pouvoir d’achat des citoyens, a-t-on ajouté. Une réunion a regroupé récemment les boulangers et les responsables de la Direction du contrôle et des prix. “Des preuves du non-respect par les minotiers de la réglementation ont été apportées par les boulangers, lors de cette réunion et en présence des représentants des minotiers concernés”, soulignent les représentants des boulangers d’Alger, précisant que les responsables de la Direction du contrôle et des prix avait promis de sévir. “Cependant, rien n’a changé au niveau des minotiers”, soutiennent les syndicalistes. “Les pouvoirs publics nous poussent à tricher”, regrettent-ils.
La crise de la farine, la hausse des factures de l’eau, de l’électricité et des autres ingrédients entrant dans la fabrication du pain font perdre du poids à la baguette. Les boulangers le reconnaissent. “Certains trichent sur le poids et la qualité du pain”, relèvent-ils. Il faut signaler aussi que des quantités de pain produites sont directement vendues aux commerçants et petits revendeurs qui les vendent à 10 dinars la baguette.
Il est vrai que les boulangers sont dans le pétrin et que les pouvoirs publics doivent apporter les réponses à leurs doléances, s’ils veulent maintenir le prix du pain inchangé. Mais ce n’est pas une raison pour rouler le consommateur dans la farine.
Les boulangers veulent augmenter les prix du pain
Les pratiques de nombre de ces commerçants sont dénoncées : non-respect des prix fixés par l’État, trafic sur le poids de la baguette et revente à large échelle du produit. Des représentants de l’UGCAA, eux, accusent les minotiers de spéculation sur la farine.
Les boulangers d’Alger, réunis hier en assemblée générale, ne sont pas au bout de leur peine. Les différents appels adressés aux pouvoirs publics, notamment le ministère du Commerce, pour une rencontre à fin de leur soumettre leurs doléances sont restés lettre morte.
Du coup, la révolte gronde et certains sont pressés de passer à l’acte et de recourir à la grève. Les boulangers, qui revendiquent l'augmentation du prix de la baguette de pain ordinaire, fixé à 7,5 DA depuis 1996, n'arrivent pas à équilibrer leur trésorerie.
Au-delà de la farine, les boulangers évoquent les autres factures (eau, électricité, charges salariales…) qui, elles, ont connu des hausses parfois importantes. Les interventions des pouvoirs publics ne rassurent pas les boulangers. Et pour cause, ils accusent les minotiers de faire de la spéculation sur la farine. “Ils nous livrent la farine à des prix plus élevés que ceux imposés par le gouvernement. Ils n’acceptent pas de facture. Ils nous remettent simplement des bons sur lesquels est portée la quantité, mais pas le prix de vente”, soulignent-ils.
Pourtant, les prix à la production et aux différents stades de la distribution de la farine destinée à la panification et aux ménages sont fixés par décret exécutif n°96-132 du 13 avril 1996. Aux termes des dispositions de ce décret, les prix applicables à la farine courante en vrac sont de 2 000 DA le quintal aux boulangers. Ces prix étaient déterminés sur la base d’un prix de cession de 1 285 DA/q de blé tendre par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) aux minotiers.
Le différentiel entre le prix de revient à l’importation du blé tendre et le prix de cession aux minoteries ainsi retenu est couvert par le budget de l’État, qui consacre, à ce titre, un montant annuel de 55 milliards de dinars comme soutien au pouvoir d’achat des citoyens, a-t-on ajouté. Une réunion a regroupé récemment les boulangers et les responsables de la Direction du contrôle et des prix. “Des preuves du non-respect par les minotiers de la réglementation ont été apportées par les boulangers, lors de cette réunion et en présence des représentants des minotiers concernés”, soulignent les représentants des boulangers d’Alger, précisant que les responsables de la Direction du contrôle et des prix avait promis de sévir. “Cependant, rien n’a changé au niveau des minotiers”, soutiennent les syndicalistes. “Les pouvoirs publics nous poussent à tricher”, regrettent-ils.
La crise de la farine, la hausse des factures de l’eau, de l’électricité et des autres ingrédients entrant dans la fabrication du pain font perdre du poids à la baguette. Les boulangers le reconnaissent. “Certains trichent sur le poids et la qualité du pain”, relèvent-ils. Il faut signaler aussi que des quantités de pain produites sont directement vendues aux commerçants et petits revendeurs qui les vendent à 10 dinars la baguette.
Il est vrai que les boulangers sont dans le pétrin et que les pouvoirs publics doivent apporter les réponses à leurs doléances, s’ils veulent maintenir le prix du pain inchangé. Mais ce n’est pas une raison pour rouler le consommateur dans la farine.
Re: Actualité Économique
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