Quelle place pour la recherche scientifique en Algérie ?

Le système de recherche scientifique en Algérie, a
permis, depuis 1999, la mise en place d’un vaste réseau national de
laboratoires de recherche qui a mobilisé pas moins de 14.747 chercheurs.


Un effort qui a permis la réalisation de 27 programmes nationaux de
recherche comptant 7000 projets, dont le tiers a été valorisé ou en
cours de valorisation, selon les propos rapportés hier par l’APS à
l’ouverture de la conférence sur le débat autour de la problématique de
la stratégie sur la relance industrielle et les pôles de concurrence.
Une renconte présidée par Abdelaziz Belkhadem en présence de membres du
gouvernement, d’enseignants universitaires et de chercheurs.

La communauté scientifique nationale a « un rôle
essentiel » à jouer dans l’enrichissement du débat sur la stratégie de
relance industrielle, notamment en ce qui concerne la création, les
pôles d’excellence et la concurrence a indiqué Belkhadem.

Le chef du gouvernement a souligné que cette démarche
« sera en faveur de nos entreprises économiques afin qu’elles soient
plus compétitives et plus actives ».

Parler de la création dans ce contexte, cela signifie
« mettre en place un système national qui la prend en charge compte
tenu de son importance tant pour les entreprises économiques que pour
les nations du fait de l’expansion du marché et son intégration dans un
cadre mondial », a-t-il précisé.

Le chef du gouvernement a, par ailleurs, mis l’accent
sur l’intérêt majeur qu’accorde l’Algérie au système national de
création dans le cadre de la stratégie de relance industrielle,
précisant que ce dernier « englobe tous les systèmes à caractère
économique, universitaire et scientifique qui visent à développer et à
diffuser les nouvelles technologies à travers une interdépendance
fonctionnelle ». Il a indiqué, en outre, que l’intervention des
pouvoirs publics dans ce domaine « s’opère à travers des mesures
incitatives visant à développer le processus de création, de transfert
et de diffusion afin de faciliter la production ou la maîtrise de ces
technologies dans le milieu économique ».

Le Chef du gouvernement a souligné, par ailleurs,
« l’importance majeure que revêt cette rencontre dans une conjoncture
marquée par les grandes mutations dans tous les domaines que connaît le
pays qui oeuvre à asseoir les fondements de la stabilité et de la
croissance socio-économique dans le cadre des principes fondamentaux
régissant les activités économiques mondiales ». « Cela s’est traduit,
a rappelé le chef du Gouvernement, par la conclusion de l’accord
d’association avec l’Union européenne et les négociations pour
l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ». Belkhadem a
rappelé que cette rencontre devrait être sanctionnée par « une série
d’idées, de propositions sur les meilleurs moyens à même de réaliser
l’intégration et la cohésion entre le système de la recherche
scientifique et le développement technologique d’une part et le système
national de création d’autre part ».

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia a souligné l’intérêt
accordé par l’Etat au secteur pour lequel a-t-il rappelé, 100 milliards
de DA ont été dégagés par le gouvernement afin de financer l’activité
de la recherche scientifique pour les cinq prochaines années.
Parallèlement à cet effort, indique-t-il, le rôle du chercheur et du
chercheur permanent sera valorisé à la faveur de la promulgation de
leurs statuts particuliers, qui seront, a-t-il assuré, les instruments
de nature à « leur conférer la place qui leur sied dans la société, et
partant, leur permettre de s’acquitter de leur mission dans les
conditions les meilleures ».

H. Barti — Le quotidien d’Oran